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Trek – Parc national Torres del paine : trek O (8 jours) (Partie 1)

Avant propos

Nous sommes au chili ! Première activité dans ce nouveau pays : la réalisation du trek O au parc Torres del Paine. Au vu du cadre spécifique donné par le parc et la non nécessité de savoir s’orienter (élément largement mieux maîtrisé par ma bouillotte), je décide de prendre la plume et de vous conter notre récit d’aventures.

Itinéraire de la randonnée

Carte en cours de fabrication…

Journée n°1 : Puerto Natales → Camping central (Torres del Paine)

15h30 (dont 10h de marche) – 229 m de dénivelé – 25 km

Nous nous réveillons à 5h30, le réveil est un peu difficile. Les espagnols qui tiennent l’auberge ont fait une petite soirée autour du feu la veille. Nous rassemblons néanmoins notre sac, puis nous nous apprêtons avant de nous rendre dans la cuisine commune pour prendre notre petit déjeuner. La journée commence mal, Ma Bouillotte réussit à s’asseoir sur ma pâtisserie que je comptais manger ce matin (même écrasée elle restera quand même délicieuse!).

Il est bientôt 6h30, nous avons pris du retard et nous pressons donc le pas vers la gare « Rodoviario » qui est la gare routière de Puerto Natales. Nous voyageons avec la compagnie « Juan Ojeda« . L’aller retour Puerto Natales – parc Torres del Paine nous a coûté 15 000$ (pesos chiliens)/personne (soit 18€/personne, taux de change fin 2019).

À 7 heures nous sommes finalement bien installés à bord du bus. Après avoir fait monter quelques retardataires, le chauffeur démarre. Dès qu’il sort de la ville, nous comprenons que le trajet sera un peu mouvementé. Le conducteur est un fana de la vitesse. Il double les voitures, les mini bus, et même les bus et prend vite les virages. Cela aura au moins le mérite de nous faire arriver à destination en 2 heures (nous comprenons aussi pourquoi les autres compagnies indiquent plutôt 3 heures).

Nous arrivons à l’entrée principale du parc, un ranger CONAF monte dans le bus afin de nous indiquer la marche à suivre. Nous sommes invités à regarder une vidéo rappelant les règles à suivre dans l’enceinte du parc. L’accent est mis sur l’interdiction de faire un feu et d’utiliser son réchaud en dehors des espaces dédiés à leur usage. En effet, le parc a connu en 15 ans pas moins de 3 feux, dont le dernier en 2011-2012 qui a duré 58 jours et a ravagé pas loin de 18 ha. Tous ont été causés par la main de l’homme.

Nous payons ensuite notre entrée : 21 000$ (pesos chiliens)/personne payable uniquement en espèces (environ 25€). Pas besoin de montrer nos réservations (obligatoires pour rester dans la parc), tout se fait sur du déclaratif. Une carte du parc nous est remise (assez approximative, ça chamboule ma bouillotte habituée aux belles cartes IGN de France).

Carte du parc remise par la CONAF

Nous remontons ensuite dans le bus pour rejoindre notre point de départ : Pudeto. Nous prenons le catamaran pour atteindre le début du sentier.

Il est maintenant 11 heures, le bateau démarre et notre petit déjeuner déjà loin nous avons faim. Malheureusement les 2 têtes en l’air que nous sommes avons oublié nos sandwichs dans le frigo de l’hostel ce matin ! Tant pis il faudra patienter.

Ponton à Pudeto, nous allons traverser le lac Pehoé

La traversée se passe bien, mais le temps depuis ce matin n’est pas avec nous. Il ne cesse de pleuvoir, les nuages bas ne permettent pas d’apprécier le paysage. Vient le moment de payer le bateau qui se fait uniquement à bord et en espèces. Nous demandons un aller retour car nous avons prévu de faire une boucle et de revenir à notre point de départ dans 7 jours. Cependant, la personne nous indique qu’ils ne vendent que des allers simples. Nous payons donc 23 000$/personne, soit environ 28€/personne. Ça en fait un budget bateau pour une toute petite traversée de 30 min ! (Attention c’est plus cher si vous payez en devises euro ou USD !! Arnaque jusqu’au bout). Nous regardons la carte du parc et essayons de trouver une solution pour le retour afin d’éviter de nouvelles dépenses. Cela ne nous semble cependant pas réalisable au vu de notre itinéraire prévu.

Le lac Pehoé que nous traversons aujourd’hui

A 11h30, nous commençons à marcher et prenons la direction du camping Italiano dans lequel, nous le savons, nous pourrons utiliser notre réchaud. La durée estimée sur la carte est de 2h30. Nous nous disons qu’ils doivent surestimer un peu les temps et partons tranquillement toujours accompagnés d’un petit crachin breton. Sur cette portion nous pouvons rapidement observer l’étendue du lac Sköttsberg. Sans le soleil sa couleur semble bien terne. Mais le paysage reste agréable, d’autant plus que le sentier est plat et la progression se fait simplement.

Le lac Sköttsberg sous les nuages

Sur cette portion, nous croisons un couple de Cauquén qui est sans aucun doute habitué à la présence de l’homme.

Couple de Cauquén

Une fois passés le lac, nous observons les dégâts laissés sur les arbres par le passage du feu. La végétation basse a plutôt bien repris son droit, ce qui n’est pas le cas de la végétation haute.

Poursuivant notre route, nous croisons seulement quelques personnes dans l’autre sens qui pour la plupart semblent pressées; sûrement pour avoir le prochain bateau. Nous continuons d’avancer à plutôt bon rythme. Certains passages me font penser à un petit labyrinthe printanier. Les buissons hauts de fleurs dégagent une forte odeur et le chemin est un tout petit peu plus étroit.

Après 2h30 dans cette ambiance, nous atteignons une portion dans les sous bois et le camp Italiano. Les temps indiqués sur la carte ne sont donc pas surestimés contrairement à ce que Ma Bouillotte avait pu lire dans certains témoignages internet. Il faut dire que nous marchons un peu moins vite que notre moyenne, la météo n’est pas avec nous et nos sacs chargés pour 7 jours de nourriture. Nous regardons une nouvelle fois la carte indiquant que pour nous rendre à notre destination finale : camping central Las Torres, il nous reste théoriquement 7 heures de marche. Il est actuellement 14 heures. Vous l’aurez compris si nous marchons 7 heures nous arriverons à 21 heures à notre zone de campement. Nous n’avons pas le temps de nous faire un véritable repas, ce sera une boite de thon pour 2 et chacun sa tranche de pain. Cela ne fait pas beaucoup, mais pas le temps de lésiner.

Nous repartons donc promptement en direction du camping Francés. Un premier panneau indique 20 minutes, nous en mettrons 30. Tout le sentier se trouve dans les sous bois. A ce campement une petite cabane vend des burgers et sucreries. Une pancarte indique notre destination à 12,7 km.

Nous quittons ensuite rapidement ce paysage forestier. Quelques passages sont boueux, mais rien d’effrayant par rapport à ce que nous avons connu à Ushuaia.

Petit équilibre pour éviter la boue

Nous retrouvons parfois le labyrinthe de fleurs puis la vue se dégage. Le lac Nordernskjöld se dévoile alors à nous. Il est gigantesque. Sans le soleil son potentiel est masqué, nous nous disons que ce paysage doit vraiment être très beau lorsque les nuages ne masquent pas l’horizon.

Le lac Nordernskjöld terne et voilé

Trois quarts d’heures plus tard et après une petite portion en descente, nous atteignons la plage du lac revêtue de galets. Nous apprécions vraiment ce passage que nous trouvons atypique.

Ma bouillotte prend la pause
La rive du lac de galets revêtue

Toujours accompagnés de la pluie nous arrivons ensuite à Los Cuernos où se trouve des emplacements de camping et des lodges; de quoi passer une véritable nuit luxueuse. Cela nous dérange un peu, nous avons vraiment l’impression d’être dans un parc village vacances (ou peut-être sommes nous tout simplement jaloux). En tout cas, nous envions les personnes en train de déguster leur repas au sec et au chaud, pour nous il nous reste théoriquement 4h30 de marche. Un panneau au niveau de Los Cuernos nous indique notre destination à 11 km. Là nous nous disons que les indications sont fausses et qu’il vaut mieux que nous arrêtions de les regarder. Cela fait en effet 2 heures que nous marchons et nous sommes sûr d’avoir fait plus de 1,7 km!

Vue sur les lodges de Los Cuernos

Après une courte montée, une faible éclaircie fait son apparition. Nous profitons une nouvelle fois du panorama sur le lac Nordernskjöld, et notons la pliure des arbres adoptée à cause des vents violents que connait la Patagonie. Les heures qui suivent nous évoluons en suivant le lac.

À un moment donné notre quotidien est interrompu par le passage d’un pont. Puisque je traîne un peu derrière je décide de prendre en photo Ma Bouillotte lors de sa traversée.

Ma Bouillotte qui traverse le pont

Il est 19 heures et malgré que le sentier soit facile et accessible, nous fatiguons. Ma bouillotte ressent d’ailleurs tout un coup une forte douleur musculaire au niveau du genou qui l’oblige à faire une pause. Je sors quelques biscuits afin de recharger au mieux nos batteries. La douleur au genou ne disparaît pas et gêne la progression de Guillaume dans les descentes. Heureusement nous atteignons rapidement la dernière portion à faire aujourd’hui et qui a lieu dans un paysage de plaine, soit relativement plate. Là nous savons que notre destination est proche, mais chaque pas nous parait toujours un peu plus difficile.

Quand tout à coup, j’aperçois un nouveau couple de Cauquén, je les signale à Ma Bouillotte et lui demande de ralentir pour ne pas les effrayer. Nous nous approchons doucement et nous nous rendons compte que le couple est accompagné de leurs petits. Nous nous attendrissons devant eux et en cette fin de journée, nous prenons ce moment comme une petite récompense.

Un couple de Cauquén accompagné de leurs petits

Il est 21 heures quand nous voyons venir vers nous 2 personnes qui semblent travailler à l’hôtel las Torres. Elles m’indiquent qu’il reste environ 10 min pour l’atteindre. Nous y serons au bout de 30 min, mais nous ne voyons pas le camping. Nous suivons les pancartes dans un chemin boueux, Ma Bouillotte prend les devants et me laisse un peu derrière pour faire le check-in au camping. 1 km plus tard, ça y est nous arrivons à destination ! Il est 21h45, je crois que nous avons des têtes de personnes épuisées car la personne au guichet prend pitiée et nous offre une barre de chocolat chacun. Il nous indique que l’eau chaude s’arrête à 22 heures. Nous décidons donc de reporter le montage de la tente. Ma bouillotte et Moi nous séparons pour aller prendre notre douche. Malheureusement pour moi les 4 douches disponibles chez les femmes sont occupés et 5 autres personnes attendent devant moi. J’essaie de rattraper Guillaume pour pouvoir me laver chez les hommes, mais il est déjà à l’intérieur. J’abandonne et l’attend à l’extérieur sous la pluie sans même faire un effort pour m’abriter. L’histoire finit bien quand même car il n’y a personne chez les hommes et je ne suis pas la seule retardataire, nous aurons même Ma Bouillotte puis Moi de l’eau chaude.

Nous finissons par monter la tente, beaucoup de nos affaires sont mouillées mais nous avons limité les dégâts. Nous n’avons pas l’énergie de nous faire des pâtes, ce sera un peu d’eau bouillante, chacun son plat lyophilisé et nous pouvons enfin aller nous coucher, il est minuit.

Demain nous avons prévu de nous rendre au point de vue las Torres. Il y a un important dénivelé et 8 heures de marche nous attendent. Nous nous remettons donc en question suite à cette journée qui a été assez éprouvante. Nous nous disons que nous déciderons de la suite à adopter en fonction aussi de la douleur au genou de Guillaume.

Journée n°2 : camping central Las Torres → Base Torres lookout

8h45 – 755 m dénivelé- 19 km

Il est 9h30, le réveil sonne. Sans lui nous aurions continué à dormir toute la journée. Il fait humide, il pleut encore et les nuages sont bas. Nous essayons tant bien que mal de nous motiver. Nous prenons notre temps quand je regarde les informations sur la carte qui indique que le sentier vers le point de vue ferme à 18 heures. Le temps de faire l’aller retour, je me dis qu’il serait peut être temps que nous y allions.

Nous plions bagages lorsque la pluie s’arrête enfin. Toujours équipés de nos sacs trop lourds nous entamons la montée vers notre destination du jour. Le temps est un peu étouffant et dès le début de l’ascension nous sentons que cette marche va être difficile.

La présence des nuages ne donne pas vraiment envie de monter

Nous nous faisons doubler par quelques personnes qui avec leur simple gourde à la main sont bien plus légers que nous. Il est midi et il y a du monde qui redescend du point de vue. Nous croisons également par deux fois des chevaux qui nous le comprenons avec leur chargement servent à emmener des vivres au refuge Chileno.

Petite cascade observée lors de la montée

Au bout d’1h30 nous atteignons un replat et la vallée du vent. Ce lieu porte bien son nom, les rafales de vent qui s’y engouffrent sont assez impressionnantes. Je ne traîne pas longtemps dans le coin, le vide et le vent qui me déstabilisent m’impressionnent. Nous entamons ensuite une courte descente vers les lodges et la zone de camping Chileno.

Vers 13 heures nous sommes enfin à Chileno et nous avons faim. Nous demandons s’il est autorisé d’utiliser les réchauds mais ce n’est pas le cas, nous sommes seulement dans une zone de repos. La personne de l’accueil nous autorise néanmoins à nous servir en eau bouillante, nous décidons donc de nous faire nos nouilles 3 min. Nous concluons notre repas sur une petite compote puis reprenons notre marche. La pause nous a fait du bien mais cumulée à la petite portion en descente nos muscles sont mis à mal alors que nous repartons sur un chemin en montée.

Nous évoluons maintenant dans les sous-bois. Le terrain est parfois glissant car boueux. Je suis fatiguée et plusieurs fois nous nous demandons avec Ma Bouillotte si ça ne voudrait pas le coup que nous cachions nos sacs derrière un arbre hors du sentier, mais… nous n’osons pas et continuons. A un moment donné je pense même abandonner et attendre à un endroit Ma Bouillotte, mais je regarde la carte et ce que j’ai parcouru et me dit que ça serait vraiment bête après toute la distance faite jusqu’à maintenant. Nous continuons donc tous les deux jusqu’à ce que nous sortions de la forêt et atteignons la zone des rangers de las Torres. Un panneau indique le point de vue à 45 minutes, cela me booste et je passe devant Ma Bouillotte pour commencer la dernière ascension avant l’arrivée. Ici le terrain est plus compliqué puisqu’il se fait sur des rochers, il faut parfois s’agripper pour s’aider à monter quelques pierres hautes et nous nous méfions des glissades au vu de la pierre mouillée par un petit torrent. Cette partie n’est pas vraiment agréable, énormément de personnes redescendent en sens inverse et se croiser est compliqué.

Tout d’un coup la vue se dégage et ça y est nous voyons la fin du sentier…qui parait (très) loin, je me dis qu’il reste 30 bonnes minutes. Quand enfin vers 16 heures nous atteignons le point de vue. Contrairement à ce matin, nous sommes chanceux car pratiquement tous les sommets sont à découvert ! Le temps de prendre quelques photos et de contempler les lieux que les nuages commencent déjà à recouvrir les Torres.

Nous nous posons pour apprécier le moment. Avec la fatigue, aucun de nous deux n’a l’envie ni la force d’essayer de faire un selfie correct (nous les garderons donc pour nous).

En cette fin de journée, il y a du vent et le froid est assez glacial. Alors que nous avions prévu de nous prendre un petit goûter nous décidons de redescendre pour être mieux protégés du froid.

Au revoir les Torres

Nous entamons donc le sentier en sens inverse. Je trouve le début de la descente facile alors que je la pensais compliquée au vue de toute la caillasse que nous avons passé à la montée.

Rapidement nous effectuons la première portion de la descente et arrivons vers les rangers qui attendent que les dernières personnes, dont nous faisons partie, reviennent du point de vue. Ils ont anticipé et ont déjà fermé le sentier avec une corde. L’un deux plaisante avec Ma Bouillotte et lui dit de faire du limbo pour pouvoir passer. Ça le fait rire, moi je passe à coté avec un petit sourire (Bouillotte ne tentera finalement pas le défi limbo). Nous atteignons ensuite les sous-bois, dans lesquels nous prenons des pauses régulières pour nous ressourcer. Malheureusement pour nous la pluie décide de refaire son apparition.

Arrivées au refuge Chileno, il n’y a plus de place à l’intérieur pour être au chaud et pouvoir faire une pause. Nous nous asseyons donc dehors dans une petite alcôve. Nous essayons de reprendre des forces en mangeant quelques gâteaux. J’ouvre mes biscuits à la fraise qui semblent très bons, mais je découvre en lisant attentivement le paquet qu’ils sont sans sucre. Je ne risque pas d’aller très loin avec ça. Je le remarquerai plus tard, mais au Chili le stévia remplace le sucre dans beaucoup de préparations sucrées !

Néanmoins nous sommes un peu requinqués, je repars devant et sème Ma Bouillotte dans la première montée. Mécontent d’être derrière, il repasse devant et je n’arriverai pas à le rattraper par la suite.

Sur cette fin de descente, je fais de nombreuses pauses, Guillaume m’accompagne même sur l’une d’entre elles alors que d’habitude il ne s’assoit pratiquement jamais. Nous nous regardons et nous nous demandons pourquoi nous nous infligeons ça. Nous nous questionnons également sur la suite à donner à notre randonnée. Toujours sous un crachin breton nous atteindrons néanmoins notre destination. Nous montons alors tels des automates la tente.

Ce soir nous réfléchissons à abandonner ou non ici : malgré notre chance d’avoir pu voir les Torres, la météo est peu clémente. Notre fatigue nous remet aussi en question. Nous constatons de plus que notre régime alimentaire n’est pas adapté à notre effort. Notre plus grand problème réside dans le fait de réussir à nous adapter au rythme imposé par la présence de lieux où il est autorisé de cuisiner. En effet, usuellement nous nous arrêtons quand nous le souhaitons et quand nous en avons besoin, de même pour le bivouac, dans ce parc nous ne pouvons pas le faire et cela joue sur notre fatigue. Nous nous couchons en décidant de nous rendre demain au camping Serón puisque la distance est assez courte (13 km) et de trancher sur le fait d’arrêter ou non demain soir.

Journée n°3 : Camping central Las Torres → Camping Serón

4h30 – 257 m de dénivelé – 13 km

Le lendemain nous partons vers 11 heures, seulement 4 heures de marche nous attendent. Le début du chemin est simple et commence par une montée en pente douce, Ma Bouillotte qui a repris des forces marche d’un bon pas, moi je reste derrière, malgré ce chemin facile je le trouve dur, je fais la montée doucement. Une fois faite quelques éclaircies nous permettent apprécier le panorama sur le fond de vallée.

Vue sur la Vallée et un morceau du lac Nordernskjöld

Nous repartons et entrons dans un chemin forestier. Ici il n’y a pas de difficulté et le chemin s’apparente à une petite balade en famille. Seuls quelques passages boueux ajoutent du challenge.

1h30 plus tard, la sortie des sous-bois nous offre un beau paysage sur le fleuve Río Paine qui serpente en contre bas. Nous entamons la descente vers le camping.

Nous entamons la descente
Vue depuis les hauteurs sur le Río Paine

Une fois en bas, nous nous savons à environ 4 km de l’arrivée, nous avons tous les deux faim, mais notre repas est proche. Lors de notre pose je prends le temps d’observer les quelques lièvres qui traversent dans temps à autre, je commence tout juste à apprécier également le balais aérien des oiseaux que des moustiques par dizaines se mettent à nous piquer. Très agressifs nous comprenons qu’une pause ici n’est pas vraiment faisable. Nous reprenons donc notre route, les moustiques nous laisse seulement tranquille lorsque nous sommes en mouvement. Un dernier panneau indique notre destination à 3 km. Sur cette portion, le chemin est plat et nous traversons des champs fleuris et quelques zones boisées, ces derniers kilomètres nous paraissent très longs.

Nous traversons les champs de fleurs

Quand finalement nous voyons la zone de camping, Ma Bouillotte toujours devant procède au check-in. Nous arrivons avec le soleil et montons la tente au chaud. Enfin nous pouvons manger. Nous essayons de nous faire un déjeuner copieux, nous faisons également l’état des lieux de nos réserves de nourriture afin de mieux les repartir

Ce soir nous sommes encore indécis sur la suite à donner à notre randonnée. Une importante étape nous attend dans 2 jours. Nous allons devoir relier le camping Dickson au camping Paso pour lequel nous avons notre réservation en une journée soit 10h30 de marche, 19,8 km et 1000 m de dénivelé… au vu de ma fatigue plus que celle de Ma Bouillotte, cette étape nous fait un peu peur. Encore une fois nous décidons de passer une bonne nuit et d’aviser demain matin…

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