Trek – Parc national Torres del paine : trek O (8 jours) (Partie 2)
Avant Propos
Vous vous trouvez actuellement sur la partie 2, du trek – Parc National Torres del Paine : trek O. Vous voulez savoir ce qu’il s’est passé avant (ou peut-être l’avez-vous oublié), rendez-vous sur la Partie 1. Bonne lecture !
Itinéraire de la randonnée
Carte toujours en cours de fabrication…
Journée n°4 : Camping Serón → Camping Dickson
5h30 – 198 m de dénivelé – 18 km
Le lendemain nous nous réveillons avec le soleil. La vue depuis notre tente sur les collines est apaisante. Nous recevons même la visite d’un « Carancho » (ou en français d’un Caracara Huppé) qui se déplace à travers les tentes, sûrement à la recherche de quelques restes de nourriture.
Par ce beau début de matinée et bien plus motivés que la veille, nous poursuivons notre périple selon nos plans. C’est plein d’énergie et avec bonne humeur que nous prenons donc la direction du camping Dickson.
Au départ le chemin est très agréable, nous traversons le fond de vallée en fleurs avec la rivière « Paine » qui s’écoule en contre-bas. Nous apprécions la découverte de ce paysage. Il est de plus à son avantage avec la présence du soleil.
Après une heure de marche auprès de cette étendue d’eau et suivant un sentier en faible descente, nous commençons la petite montée de la journée. Le soleil tend à disparaître derrière les nuages, mais la journée est chaude, nous enlevons donc notre imperméable qui ne nous quittait pratiquement plus depuis deux jours.
Après 20 min de montée, nous sommes surpris par des rafales déstabilisantes. Nous passons dans un couloir froid et venteux. Après avoir enfilé une nouvelle fois nos imperméables, nous nous arrêtons un peu pour profiter de la vue.
S’ensuit une descente en pente plutôt douce, mais le sentier est étroit. Quelques cailloux nous font faire des petites glissades (néanmoins personne ne chute).
Après 3 heures de marche, nous arrivons à la cabane CONAF (organisme de gestion du parc). Le ranger se présente à nous et nous demande de nous enregistrer avant de poursuivre notre route. Une fois cela fait, il souhaite voir nos réservations pour le prochain camping. Ici personne n’est autorisée à passer sans une réservation au préalable. Nous lui montrons donc le justificatif de paiement pour le camping Dickson et le suivant qui est Paso. Puisque cela fait 3 heures que nous marchons et qu’il reste tout autant à parcourir, nous souhaitons manger. Nous questionnons donc le ranger sur la possibilité d’utiliser notre réchaud, mais ce n’est pas autorisé ! Bon, Ma Bouillotte et moi nous regardons avec désarroi et nous sortons notre pauvre paquet de cookies…Quand le ranger nous interpelle et nous signale qu’il peut nous donner de l’eau chaude; nous sommes sauvés ! Nous nous empressons de prendre chacun un plat lyophilisé. Rassasiés, nous reprenons notre route.
Sur cette nouvelle portion de randonnée, les moustiques sont toujours bien présents. Nous ne prenons par conséquent que très peu de pauses. En effet, le paysage ne change pas vraiment d’avant et reste particulièrement humide.
Nous passons également quelques zones marécageuses, dont une aménagée par des passerelles en bois pour facilité la progression.
Lors de ce passage, il est possible d’apercevoir les Torres qui culminent, leurs sommets toujours sous les nuages.
Après une courte montée, la zone de camping se dévoile à nous en contre bas. Les glaciers visibles en arrière-plan nous donne envie de les voir de plus près. Nous réalisons le dernier kilomètre de la journée sur un sentier en descente. Nous sommes efficaces aujourd’hui et terminons notre journée en 5h30 contre les 6 heures annoncées sur la carte.
Nous montons la tente et profitons d’une bonne douche chaude qui contrairement aux jours précédents est propre et avec une pression acceptable. Après notre repas, nous nous couchons à 19 heures. Demain nous nous levons à 4h30 afin de partir à l’aube en direction de notre prochaine étape : le camping Paso.
Journée n°5 : Camping Dickson → Camping Los Perros
4h – 358 m de dénivelé – 12 km
Il est 6 heures, nous plions bagages. Le soleil à peine levé (enfin on ne sait pas trop sous cette couche nuageuse), nous partons pour une longue étape puisqu’il y a théoriquement 10h30 de marche pour rejoindre le camping Paso. Alors que nous empruntons le début du sentier, le camping dort encore. Le chemin mène dans la forêt. Inévitablement avec l’humidité ambiante, le sentier est boueux mais néanmoins facile car pauvre en dénivelé.
Au bout de 2 heures de marche, la pluie fait son grand retour. Contrairement aux premiers jours, il ne s’agit pas d’une petite bruine. Malgré la protection fournit par le couvert forestier, quelques grosses gouttes viennent s’écraser sur notre tête. Nous poursuivons notre route en espérant que le temps retrouve une éclaircie. Mais ce ne sera pas le cas. Alors que le sentier nous fait sortir de la forêt, ce sont maintenant des trombes d’eau qui viennent rapidement et complètement nous tremper. Nous atteignons heureusement le point étape au camping Los Perros à partir duquel il est théoriquement possible de voir le glacier du même nom, mais nous ne voyons pas grand chose…
Après 4 heures de marche, nous nous présentons auprès du ranger de la CONAF qui nous indique que nous sommes en retard et que le sentier est fermé depuis 10 heures ce matin (il est actuellement 10h10). Il nous presse donc afin que nous repartions. Sur le moment nous sommes un peu dans l’incompréhension, puisqu’en temps normal le sentier ferme à 14 heures, nous lui signalons que nous devons manger avant de repartir et il nous demande une nouvelle fois de nous dépêcher. Trempés comme nous sommes nous n’avons pas vraiment envie de continuer. Nous nous renseignons auprès du ranger pour savoir si nous pouvons nous arrêter ici. Il nous suggère alors de faire l’itinéraire suivant : rester à Los Perros aujourd’hui et aller demain jusqu’au camping Grey.
Nous allons donc demander au personnel « Ventice » qui est responsable de la zone de camping s’il est possible de camper sur place cette nuit, ainsi qu’au camping Grey. Heureusement cela est réalisable, il suffit de payer sur place.
Nous décidons donc d’achever notre journée ici. Par chance, le lieu accepte la carte bleue ce qui nous laisse assez d’espèces pour reprendre le bateau à la fin de la randonnée. Nous payons selon la devise locale et réalisons que cela est moins cher que les réservations en ligne. Ces dernières obligent les étrangers à payer en US dollars, tarif majoré. Gagnants sur cet aspect, nous montons notre tente tandis que la pluie se calme.
Puisqu’il est tôt, nous nous installons pour une bonne sieste. Dans l’esprit de noël qui approche, je décore notre tente avec mes petits hiboux.
Le soleil revient finalement dans l’après-midi, mais notre sieste faite nous ne regrettons pas notre choix. Nous sommes maintenant bien reposés pour la journée qui nous attend demain.
Journée n°6 : Camping Los Perros → Camping Grey
10h – 1100 m de dénivelé – 15 km
Il est une nouvelle fois 6 heures du matin, la météo comme à son habitude n’est pas folichonne. Mais contrairement à hier, une grande partie du camping est debout, nous réalisons pratiquement tous la même longue étape aujourd’hui.
Nous nous mettons en route et le début commence fort ! Pas le temps de s’échauffer qu’il faut monter. Puisque nous sommes encore dans la forêt, tout est boueux et parfois glissant. Alors que je pensais maintenant maîtriser mes pas sur ce type de terrain depuis Ushuaïa, je me fais complètement piéger et fini la jambe plongée dans la gadoue jusqu’au genou. Ma Bouillotte en bon gentleman vient m’aider à m’extraire de la situation. Nous repartons ensuite, Guillaume devant, Moi derrière, je marche doucement afin de garder mes forces pour les 4 heures de montée annoncées.
Rapidement nous atteignons une zone à découvert, la pluie nous accompagne plus encore. Nous progressons sur du pierré, la pente est douce et l’ensemble du paysage reste voilé sous les nuages. La présence du vent nous rafraîchit malgré la marche.
Après 1h30, la montée se durcit. Le sentier est néanmoins un peu plus facile car nous marchons sur des gravillons plutôt que sur de grosses pierres. Nous continuons de monter encore et encore. D’ailleurs ma bouillotte qui marchait derrière moi et qui semble s’ennuyer, décide d’accélérer le pas pour tester sa capacité physique. Elle m’attendra un peu plus haut, le temps pour elle d’attraper froid.
Nous avançons encore un petit peu quand je vois au loin que la montée commence à être un peu plus raide. Je décide donc de prendre une courte pause et mange mes gâteaux que je gardais précieusement sur moi pour cette journée. Nos mets consommés, nous repartons. Les nuages se dissipent doucement, nous offrant une vue légèrement plus dégagée sur le paysage en contre bas, ainsi que sur les glaciers environnants.
Nous grimpons encore quelques mètres et finissons par atteindre une zone recouverte de neige. Le sentier nous indique de passer dessus. Cependant, la neige commence à fondre et cette portion n’est donc pas des plus simple, surtout que la montée est parfois vraiment raide.
Après ce passage nous sommes finalement au sommet du col, ici le vent est un peu plus présent. Nous avançons encore de quelques pas et le panorama qui s’offre à nous est grandiose. Même avec les nuages la découverte du glacier Grey mérite vraiment les 3h30 d’efforts fournis aujourd’hui. La glace qui tire sur le gris prend néanmoins quelques très belles teintes bleutées. Les nuages bas ne nous permettent pas d’apprécier la chaine de montagnes et la véritable étendu du glacier.
S’agissant du premier glacier que nous voyons et suivant la sensation de bien-être que procure ce paysage, nous prenons plusieurs longues minutes pour apprécier ce moment. Quelques rayons lumineux arrivent même à percer la masse nuageuse, nous offrant un magnifique arc-en-ciel pile sur le glacier.
Même si nous aurions pu rester des heures, il est maintenant temps pour nous de poursuivre notre route et d’entamer la descente.
Sur les 15 minutes qui suivent nous descendons doucement tout en gardant un œil sur le glacier, puis le sentier nous conduit dans la forêt. Avec la pluie qui continue de tomber doucement, le terrain est assez glissant. Nos ventres commencent à crier famine, mais heureusement le camping Paso n’est plus très loin.
Trois kilomètres plus tard nous y sommes. Nous faisons d’abord une halte au bureau des rangers, il faut ici aussi s’enregistrer. Nous prenons ensuite quelques minutes pour faire bouillir de l’eau et manger un plat lyophilisé, ce midi c’est tajine !
Repus, nous repartons pour théoriquement 5 heures de marche avant d’arriver au camping Grey. Nous sommes motivés car cette dernière partie du sentier présente semble-t-il d’imposants ponts suspendus. D’ailleurs Ma Bouillotte pleine d’entrain et en confiance part vite sur la descente. Elle commencera donc avec une belle glissade sur les fesses. Quelques mètres plus loin nous prenons le temps de faire quelques photos au point de vue donnant sur le glacier, l’occasion pour nous de le voir sous un nouvel angle.
Nous reprenons ensuite la descente toujours dans les sous bois, la petite pluie reste elle aussi bien présente. Après une heure de marche, nous voyons enfin le premier pont suspendu ! Tout excités nous pressons le pas pour l’atteindre. Une fois devant nous faisons un peu moins les malins, sa hauteur est vraiment impressionnante. De plus, la pluie commence à laisser la place au vent. Ma bouillotte peu rassurée, je passe devant.
De l’adrénaline à l’état pur ! La sensation est impressionnante, l’eau qui passe en dessous tend d’ailleurs à me déstabiliser, je décide donc de regarder au loin lors de cette traversée. Finalement en confiance (mais pas assez pour oser sortir mon appareil photo sur le pont) j’arrive au bout. C’est maintenant au tour de Guillaume.
Nous poursuivons alors notre route jusqu’au prochain pont suspendu. Nous l’atteignons une heure plus tard. Encore plus long que le premier, Ma Bouillotte passe cette fois-ci d’un pas assuré, puis je la suis.
Le soleil, ô miracle, nous accompagne maintenant. Le sentier qui continue de suivre le glacier nous permet de l’observer jusqu’au bout. Nous notons également la présence de quelques icebergs. Le soleil rehausse les couleurs et dévoile d’agréables touches de bleu sur la glace.
Il suffira de seulement 30 minutes supplémentaires pour arriver au troisième pont. Celui-là est le plus court des trois. Lors de son passage et pour la première fois depuis trois jours nous croisons des gens en sens inverse, le camping ne semble plus très loin. Le temps de profiter du soleil pour une dernière photo, puis nous disons au revoir au glacier pour la journée.
Après 10 heures de marche (soit une heure de moins que le prévisionnel), nous sommes au camping. Une fois encore il est possible de camper sur place sans réservation et nous payons en carte bleue comme précédemment. Après tous ces efforts nous nous offrons même une petite boisson pour fêter ça.
Ce soir, nous nous couchons plutôt fatigués. Mais, demain est une petite journée, nous prenons le bateau afin de revenir à Puerto Natales avec un jour d’avance sur notre planning prévisionnel. En effet, notre idée initiale était d’aller passer 2 jours au camping Pehoé puis de rentrer le 24 décembre. Au vue des imprévus de ces derniers jours et la fatigue qui se fait sentir, nous décidons tout simplement de terminer la boucle.
Journée n°7 : Camping Grey → Camping Paine Grande
4h – 200 m de dénivelé – 11 km
Il est environ 7h30 quand nous plions la tente. La nuit a été un peu difficile pour moi à cause des rafales de vent, des quelques passages pluvieux et du froid ambiant qui m’ont maintenu réveillée. Ma bouillotte, elle, semble bien reposée.
Heureusement pour moi, il s’agit d’ une petite journée aujourd’hui, seulement 11 km, en 3h30, pour atteindre la zone Paine Grande et le bateau.
Le sentier commence d’abord doucement sans trop de difficultés bien qu’il monte. Ce n’est qu’après quelques minutes, que la montée se densifie un peu, rien de bien compliqué par rapport à ce que nous avons parcouru jusqu’à maintenant. Le cadre est de plus assez idyllique avec le soleil qui fait son grand retour en ce début de matinée.
Après une heure de montée, nous pouvons toujours admirer le glacier Grey, encore une fois sous un nouvel angle.
Ma bouillotte en pleine forme teste de nouveaux rochers d’observation au loin.
D’ailleurs, nous passons après cela une portion légèrement plus périlleuse à cause du dénivelé et de la présence de rochers à flan de falaise, mais rien de bien dangereux. Rapidement nous entamons la descente en direction du lac Pehoé. Ici le chemin est rendu agréable par la présence de l’herbe et d’un chemin sans obstacle. Le soleil sur le lac nous dévoile sa vraie couleur. Celle qui nous semblait si terne au premier jour ne l’est plus tant que ça.
Nous comprenons aussi pourquoi ce lac est un des paysages forts de Torres del Paine. Nous continuons notre petit bonhomme de chemin sans problème et arrivons après 4 heures de marche à notre destination. Je verse ma petite larme d’émotion : après 7 jours la boucle est bouclée.
Mais pas le temps de s’éterniser nous pensons voir le bateau au loin, nous nous rapprochons presque en courant et nous ne sommes plus très loin que ce dernier quitte le quai…loupé. Nous nous renseignons sur les horaires et le prochain semble être seulement en fin d’après-midi. Déjà que cela nous embêtaient de repayer le bateau et maintenant qu’il faut l’attendre jusqu’au soir, nous pensons à une alternative. Nous notons alors qu’il est possible de rejoindre l’entrée Administrative « Headquarters » par un sentier de 17 km. La carte indique que les bus sont disponibles aussi à cette entrée, tout comme notre ticket de bus. Nous nous disons que cela ne posera pas de problème au niveau de notre réservation puisque le bus commence par cet arrêt. C’est donc décidé nous campons à Paine Grande ce soir et allons demain à l’administration « Headquarters ». En effet, ni Ma Bouillotte, ni Moi avons envie de le faire aujourd’hui, il y a en plus le risque de ne pas arriver à l’heure.
Comme précédemment nous demandons donc de camper sans réservation, ce qui est possible. Le soleil en alternance avec des passages de pluies réchauffe notre tente, nous permettant de faire une petite sieste.
Journée n°8 : Camping Paine Grande → Pudeto
5h – 50 m de dénivelé – 17 km
C’est Noël (enfin presque), pas de neige pour nous mais bel et bien toujours des nuages. Il est 6 heures du matin, nous sommes les premiers levés et partons tôt afin de nous assurer d’avoir le premier passage du bus. En cette heure matinale, nous prenons la direction de l’administration « headquarters ». Nous commençons par une très courte montée, de quoi donner un excellent point de vue sur le lac Pehoé. Avec du soleil ça serait mieux, mais comme à notre habitude depuis 7 jours, nous allons nous contenter de ce qu’a à nous offrir la nature.
Puis nous poursuivons notre route. Le sentier descend en pente douce. Le décor est verdoyant, nous progressons en suivant le fleuve « Grey ». Nous nous disons qu’en barque nous serions 4 fois plus rapide au vu du courant observé sur ce cours d’eau.
Après 1h30 de marche, le vent se lève doucement et avec lui le soleil revient. C’est alors un autre paysage qui s’offre à nous : les oiseaux chantent et en nous retournant, nous observons les sommets montagneux qui se dévoilent. D’ailleurs j’apprécie vraiment cette fin de randonnée, lors de laquelle il est possible d’observer de nombreuses espèces d’oiseau.
L’horizon est maintenant totalement dévoilé. Nous progressons au sein d’une plaine qui me parait infinie, plus que 8 kilomètres. Malgré la fatigue j’essaie de maintenir le rythme, pas assez rapide pour suivre Ma Bouillotte, mais suffisant pour avoir le bus.
Après 5 heures de marche, nous atteignons enfin la route et l’entrée administrative. Après une courte pause commodités, nous nous interrogeons sur le lieu où se trouve les bus car le parking sur lequel nous sommes est petit. Nous nous rendons donc à l’accueil afin d’avoir plus d’informations.
La personne parle anglais et nous indique que notre ticket de bus part de Pudeto (ce que nous savons bien). Nous lui signalons que nos plans ont seulement changé. Elle nous informe alors qu’il n’est pas possible de prendre le bus ici, il faut avoir prévenu la compagnie de bus au préalable pour qu’elle passe. REALLY ? (est la seule chose que j’arrive à dire à ce moment là). Oui, vraiment elle nous encourage alors à rejoindre Pudeto en stop ou à pied, nous pourrons éventuellement avoir le bus du soir.
Allez c’est repartie, sac sur le dos nous rejoignons la route, à la première voiture qui passe ma bouillotte quelques pas devant tente le stop… et ça marche (miracle)! Un très gentil couple d’indien vivant au états unis nous prennent dans leur voiture. Heureusement notre destination est sur leur route.
Après les 16 km de distance (merci la voiture), nous sommes même en avance pour prendre le bus. Nous nous posons à l’intérieur en attendant l’heure du départ. Vers midi, les passagers du bateau arrivent et prennent leur place dans le bus, le chauffeur n’attend pas plus et part à 12h15. C’est donc vraiment notre jour de chance, malgré les péripéties vécus nous serions arrivés 30 minutes plus tard que nous aurions loupé notre bus. Bien que le chauffeur soit différent de celui de l’aller, la conduite reste toujours aussi sportive…
Le soleil définitivement bien présent en ce début d’après-midi, nous quittons le parc avec une note de déception. Les paysages sont sublimes aujourd’hui, pas du tout la perception que nous en avions eu en arrivant, ainsi que pendant notre séjour. Il fait tellement beau que les guanacos sont de sortie et très proche de la route.
Nous rejoignons ensuite Puerto Natales fatigués. Une douche et un appel à la famille pour Noël bien mérités m’y attendent.
MON AVIS SUR TORRES DEL PAINE
Rédigé le 15/02/2020 – 5 visites de parcs nationaux au Chili et en Argentine plus tard.
Il faut savoir que Torres del Paine est décrit comme l’incontournable de la Patagonie et LE parc à voir au Chili. Ce sont ces excellents retours et commentaires qui nous ont motivé à y aller malgré le budget que cela a engendré. Oui, parce que Torres del Paine c’est de l’argent : bus, bateau, entrées du parc, campings; pour nos 8 jours nous avons dépensé 314 € pour deux (et encore nous avions notre tente et notre nourriture). On s’attend donc à quelque chose d’assez exceptionnelle. Et c’est peut-être bien ça le problème.
Bien sûr le parc Torres Del Paine regroupe plusieurs paysages phares de la Patagonie chilienne : lacs qui paraissent gigantesques, sommets montagneux impressionnants et glacier. Cependant, il n’y a pas que le parc Torres pour découvrir tous cela, ainsi, je vous conseillerai plutôt le lac General Carrera autour de Chile Chico et de Puerto Río Tranquilo ou encore le lac Cochrane. Envie de passer un pont suspendu, vous en aurez 2 dans le parc national Patagonia (certes moins impressionnant que ceux de Torres del Paine). Enfin, le glacier Viedma ou le Perito Moreno (en Argentine les deux) devraient vous couper le souffle.
Alors, si vous avez moins d’une semaine à passer au chili, le parc Torres del Paine concentre en lui seul une partie des paysage à voir en Patagonie et constitue donc une bonne alternative. Sinon il est selon moi pas si indispensable.
De ce fait, je trouve que le parc est trop vendu par rapport à ce qui l’a à offrir. Je trouve qu’il est comme aseptisé, à un point tel que la nature est relayée au second plan. Le parc parait exister seulement pour le business, plutôt que pour sa vocation première qui est de protéger une zone naturelle.
Bien sûr au niveau du ressenti des paysages, mes propos sont à prendre avec du recul d’autant plus que nous n’avons pas visité la vallée Francés (élément très apprécier du trek W dans le parc), ni aucun des sentiers plus excentrés (que peu de gens font aussi). La présence des ponts suspendus restent selon moi le plus de ce parc et une des meilleures vues. Ce qui est étrange car les personnes dont j’ai croisé par la suite n’étaient soit pas au courant de ces ponts ou on fait le choix de ne pas visiter cette partie du parc; comme si voir les Torres étaient obligatoires alors que la présence des nuages, vous les cacherons bien souvent.
Bref, vous l’aurez sûrement cerné Torres del Paine n’a pas été mon coup de cœur. J’ai conscience que la météo assez mauvaise pendant 8 jours joue certainement sur la perception que j’ai des paysages. Je tenais juste à mettre en garde qu’avant de dépenser autant d’argent dans cette activité, n’oubliez pas que le Chili est riche en paysages à offrir.